Imposition des pensions de retraite des frontaliers : j’interpelle à nouveau le Ministre allemand

France AllemagneComme je l’avais déjà fait il y a un an, j’ai profité le mardi 17 juin 2014 d’un second passage au Sénat de Monsieur Steffen KAMPETER, Secrétaire d’Etat parlementaire auprès de Monsieur Wolfgang SCHÄUBLE, Ministre fédéral allemand des Finances, pour l’interpeller sur la question de l’accord fiscal franco-allemand pour les pensions de retraite des salariés frontaliers.

En vertu d’une convention internationale signée entre la France et l’Allemagne en 1959, une loi fédérale allemande de 2005 soumet à l’imposition en Allemagne les pensions de retraite des frontaliers français ou de leurs ayant-droits. Les autorités allemandes ont cependant tardé à mettre cette disposition en application et réclament depuis quelques mois les impôts concernés, de façon rétroactive, sur les différentes années écoulées. Ces réclamations posent différents problèmes de droit, tels notamment la prescription fiscale qui est de 3 ans en France mais n’existe pas en Allemagne…

Un accord entre les deux gouvernements avait été trouvé et annoncé en décembre dernier, mais ses modalités précises devaient encore faire l’objet de négociations ultérieures.

J’avais en son temps déjà interrogé le Gouvernement français à ce sujet. J’avais demandé que soit examinée la possibilité pour les gouvernements français et allemand de modifier le dispositif actuel, insatisfaisant au regard du droit français. Je souhaite qu’une véritable négociation soit entreprise pour modifier la convention fiscale internationale de 1959.

Le Secrétaire d’Etat allemand m’a indiqué qu’il allait s’occuper de ce problème. Je resterai bien-sûr très attentif quant à l’avenir de ce dossier.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Prévention de la pénibilité : Réponse du Gouvernement à André REICHARDT

artisan
La loi du 20 janvier 2014 portant réforme des retraites a créé le compte personnel de prévention de la « pénibilité ».

Interpellé par la Fédération Française du Bâtiment du Bas-Rhin et par l’Union Professionnelle Artisanale au sujet des fiches individuelles de prévention de la pénibilité, que les artisans et dirigeants de PME sont obligés de remplir et dont l’on peut regretter la complexité, j’ai saisi le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social, M. François REBSAMEN.

En effet, le principe même d’un compte personnel suppose un suivi permanent des salariés difficilement compatible avec la réalité concrète des tâches des salariés et la gestion d’une entreprise, en particulier d’une PME-TPE.

Dans sa lettre de réponse, le ministre m’a assuré que la priorité du gouvernement dans la mise en œuvre des modalités pratiques du compte est de « trouver les solutions offrant la plus grande simplicité de gestion et de sécurité juridique, tant pour les entreprises dans leurs obligations de déclaration des situations de pénibilité que du point de vue des salariés pour la mobilisation de leurs droits ».

Face aux inquiétudes exprimées par les organisations représentatives des employeurs, les conditions de la mise en œuvre opérationnelle du compte ont été confiées par le gouvernement à M. Michel de VIRVILLE, Conseiller-maître à la Cour des comptes. Le ministre m’a ainsi indiqué que « seront recueillies les positions détaillées des partenaires sociaux, des experts et des branches, sur une première ébauche opérationnelle du dispositif. Au terme de cette phase, d’ici à l’été, seront arrêtées les grandes lignes de l’architecture et du fonctionnement du compte ».

Je resterai particulièrement attentif à l’évolution de ce dossier, conscient qu’il convient de protéger le tissu économique des PME-TPE, déjà suffisamment mis à mal par la conjoncture économique actuelle.

Activité parlementaire d’André REICHARDT en avril et mai 2014

J’ai le plaisir de vous présenter une nouvelle édition de ma lettre d’information électronique qui porte sur mes activités parlementaires à la Haute Assemblée pour les mois d’avril et mai 2014.

Vous pouvez ouvrir et consulter cette lettre d’information en cliquant sur l’image ci-dessous, ou télécharger le document au format PDF:

 Newsletter electronique mai 2014***

Pour suivre mon actualité, vous pouvez aussi visiter mon site internet : www.andrereichardt.com, ainsi que mon profil Facebook : André REICHARDT.

Vous pouvez aussi suivre mes interventions en vidéo : http://www.andrereichardt.com/category/video/

En vous souhaitant une bonne lecture, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

André REICHARDT
Sénateur du Bas-Rhin
1er Vice-Président du Conseil Régional d’Alsace

Réforme territoriale, la seule solution : défendre l’Alsace

 Nouvelle Carte des Régions

Le Président de la République vient d’annoncer le contours des  futures régions, donnant sur la forme un sentiment d’un incroyable bricolage improvisé à la dernière heure sur un guéridon de l’Elysée.

Nous constatons que la Corse moins peuplée que l’Alsace et le Nord-Pas-de Calais formé de de deux départements comme l’Alsace ne sont pas affectés par la réforme.

L’Alsace est arbitrairement rattachée à la Lorraine, sa voisine plus grande et plus peuplée.

Il y a derrière ce choix un risque potentiel de perte d’identité et d’autonomie dans la conduite des politiques publiques.

De toute évidence cette orientation méconnaît le travail qui a été réalisé depuis quelques temps en Alsace : la volonté de construire une Alsace forte autour d’un Conseil d’Alsace qui est le résultat de la fusion des deux départements du Rhin et du Conseil Régional d’Alsace.

Notre seul souci est de construire au cœur de l’Europe, une Alsace forte au service de nos concitoyens.

Nous demandons donc à être reçus, avec les deux présidents des conseils généraux alsaciens et le Président de la Région Alsace, par le Premier ministre afin de pouvoir lui exposer nos souhait de construire de façon efficace l’Alsace de demain.

 

Appel signé par :

Les sénateurs André REICHARDT, Fabienne KELLER, Esther SITTLER, François BOOG, Francis GRIGNON, Catherine TROENDLE

Les députés Eric STRAUMANN, Patrick HETZEL, Jean-Louis CHRIST, Laurent FURST, Antoine HERTH, Frédéric REISS, Jean-Luc REITZER, Sophie ROHFRITSCH, André SCHNEIDER, Michel SORDI, Claude STURNI, Francis HILLMEYER

Protection sociale des élus : 1ère réunion du groupe de travail que je préside

Il y a quelques mois, j’avais saisi par courrier les Ministères concernés quant aux conséquences des modifications du régime de sécurité sociale des élus locaux induites par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2013. Sans réponse de leur part, j’avais exprimé, au cours d’une réunion de la Délégation aux Collectivités Territoriales et à la Décentralisation, dont je suis membre, le désir qu’une étude soit entreprise pour « mettre à plat » ce dossier et examiner les modifications éventuelles à mettre en œuvre à cet égard.

J’ai alors été chargé par la présidente de cette Délégation Mme Jacqueline GOURAULT de présider un groupe de travail relatif aux problématiques liées à la sécurité sociale des élus locaux, suite à la lenteur de la mise en place d’un tel groupe par la Ministre Mme LEBRANCHU elle-même.

La 1ère réunion de ce groupe de travail a eu lieu le 15 mai dernier. Cette réunion s’est tenue au Sénat en présence de responsables de la Direction générale des collectivités locales (DGCL), relevant du ministère de l’intérieur, de responsables de la  Direction de la sécurité sociale (DSS), relevant du ministère des affaires sociales et de la santé, et de la direction juridique de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM).

Les premières conclusions de cette réunion sont les suivantes :

–          l’objectif principal de ces modifications est de renforcer la solidarité nationale entre les élus locaux et leurs concitoyens ;

–          l’amélioration des prestations en espèces et en nature allouées aux élus locaux, souvent présentée par le gouvernement comme la priorité de ce texte, n’est donc qu’accessoire ;

–          les éclaircissements apportés par les fonctionnaires chargés de ce dossier ont permis une meilleure compréhension de l’assiette retenue pour les cotisations dont les élus doivent  désormais s’acquitter, notamment l’intégration de la fraction représentative des frais d’emploi (FRFE), du seuil à partir duquel les cotisations sont réclamées (1543 euros), ainsi que des conditions dans lesquelles pourra s’effectuer un éventuel cumul emploi retraite.

De nombreux problèmes techniques restent cependant à éclaircir.

Un tableau récapitulatif de la situation des  élus locaux, avant et après les modifications introduites par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, accompagné d’exemples concrets d’évolution, est en cours d’élaboration en distinguant bien selon que les élus sont en activité professionnelle, sans activité professionnelle ou retraités.

Je suis chargé d’élaborer un rapport sur le sujet, que je présenterai à mes collègues de la Délégation, qui débattront, ainsi informés, de l’opportunité de proposer des modifications législatives  au régime aujourd’hui en vigueur.

Je ne manquerai pas de vous tenir informé(e) des suites de ce dossier.

André REICHARDT , Sénateur du Bas-Rhin

Travailleurs détachés et dumping social

06_André REICHARDT en séance

Le Sénat a adopté mardi 6 mai une proposition de loi visant à lutter contre les fraudes et les abus constatés lors des détachements de travailleurs et la concurrence déloyale.

Etant intervenu en séance à ce sujet, j’ai indiqué tout d’abord que ce problème concernait certes toute la France mais était d’autant plus ressenti dans les zones frontalières telles l’Alsace, et j’ai par ailleurs cité les secteurs les plus fortement impactés que sont le bâtiment, l’agriculture etc.

Les directives européennes dites directive « détachement » et directive « Bolkestein », n’ont pas permis d’endiguer le développement de salariés « low-cost » , car elles sont aujourd’hui largement contournées. La proposition de loi adoptée tente justement  d’apporter une réponse aux détournements de ces deux directives.

Je me suis dit satisfait que le texte reprenne des mesures issues de l’accord des ministres européens du 9 décembre dernier, telle que la responsabilité solidaire du donneur d’ordre en cas de non-respect du noyau dur des obligations incombant aux employeurs qui détachent des salariés. J’avais d’ailleurs déjà plaidé personnellement en faveur d’un tel mécanisme.

J’ai déposé un amendement concernant la mise en place d’une liste noire d’entreprises indélicates. Les entreprises condamnées à payer une amende pour travail illégal, quel que soit le montant de l’amende, figureraient pendant deux ans sur une liste publiée sur un site dédié et qui communique leur nom, adresse et numéro d’authentification. Son amendement a été adopté à l’unanimité.

Par ailleurs, j’ai regretté que ne puisse pas être imposée à l’avenir l’affiliation au régime de sécurité sociale du pays d’accueil pour tous les travailleurs détachés (sauf si le droit du pays d’envoi est plus favorable), puisque c’est de cette question de l’affiliation au régime de sécurité sociale qu’est née l’absence de transparence d’abord, puis la montée de la fraude ensuite…

Enfin, j’ai soulevé « ce qui constitue le problème numéro 1 de notre pays, la véritable cause du dumping social : le coût du travail. Celui-ci amène nos entreprises à mettre en œuvre toutes les démarches possibles pour y échapper. Sur ce point, les mesures prises par le gouvernement ne sont pas à la hauteur des exigences de l’économie actuelle. Je suis convaincu que le gouvernement doit, le plus tôt possible, agir plus fortement et mieux en matière de compétitivité-coût »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

La Lettre d’information sénatoriale d’André REICHARDT, N°6 – avril 2014

J’ai le plaisir de vous adresser le 6ème numéro de ma Lettre d’information sénatoriale, datée de avril 2014. Elle vous permettra de découvrir le compte-rendu des derniers mois de mon activité parlementaire au Sénat, de janvier à avril 2014.

Vous y trouverez la synthèse de mes interventions, sur les sujets suivants : collectivités locales, justice, concordat et doit local, urbanisme, économie et emploi, décentralisation, apprentissage, défense, travailleurs détachés et dumping social, géolocalisation, gens du voyage, permis de conduire, télévision régionale…

Vous pouvez ouvrir et consulter cette lettre d’information en cliquant sur l’image ci-dessous, ou télécharger le document au format PDF :

Newsletter André REICHARDT N°6

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Je vous souhaite une bonne lecture !

André REICHARDT , Sénateur du Bas-Rhin

Accessibilité : des échéances vraisemblablement modifiées ?

Il me semble utile de vous informer que la majorité sénatoriale a adopté lundi 28 avril un projet de loi habilitant le Gouvernement à procéder par ordonnance pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public, des transports publics, des bâtiments d’habitation et de la voirie pour les personnes handicapées.

La « loi Handicap » de février 2005 impose que les établissements publics et privés recevant du public ainsi que les transports collectifs soient accessibles aux personnes handicapées, respectivement avant le 1er janvier 2015 et le 13 février 2015. De très nombreuses communes se sont inquiétées de ces échéances. J’étais alors intervenu par courrier pour attirer l’attention du Gouvernement sur les difficultés de ces communes. Je suis également intervenu au sein de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, dont je suis membre. Un rapport a été rendu sur ce sujet au sein de la Délégation.

Dans le projet de loi nouvellement adopté, le gouvernement a proposé de procéder par ordonnance pour prolonger au-delà du 1er janvier 2015 la dynamique d’accessibilité.

S’il est intéressant de constater que les échéances fixes rappelées ci-dessus ne s’imposeront plus en tant que telles, le blanc-seing donné au gouvernement pour statuer par ordonnance sur ce sujet important qu’est l’accessibilité n’est pas satisfaisant.

J’avais pour ma part signé une dizaine d’amendements pour donner un cadre aux nouvelles modalités de mise en œuvre de l’accessibilité, qui aurait figuré dans la loi. Ce cadre était celui préconisé par le rapport de la Délégation aux collectivités territoriales. Ceux-ci ont malheureusement été rejetés.

Le projet de loi doit désormais être examiné par l’Assemblée Nationale. Bien entendu, je ne manquerai pas de rester attentif aux suites qui seront données par le gouvernement à nos travaux sur ce thème.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Projet de loi sur l’Artisanat

artisanat_logoLe Sénat a adopté avec modifications, jeudi 17 avril, un projet de loi relatif à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises.

Ce texte a pour objectif de soutenir une offre commerciale et artisanale diversifiée sur le territoire français en favorisant le développement des très petites entreprises.

Une partie du projet de loi étant consacrée aux artisans et auto-entrepreneurs, je suis fortement intervenu dans un souci d’harmonisation de la règlementation entre les statuts d’artisan de droit commun et d’auto-entrepreneur. Voici quelques exemples de dispositions que j’ai défendues : suppression de l’exonération de cotisation d’allocations familiales, de CSG et de CRDS pour les travailleurs indépendants, suppression des dispositions exonérant les auto-entrepreneurs artisans à titre secondaire d’immatriculation au répertoire des métiers et au registre du commerce et des sociétés, fin de l’exonération de CFE (cotisation foncière des entreprises) pour les travailleurs bénéficiant du régime micro-social, souscription d’une assurance professionnelle etc.

A titre personnel, j’ai déposé une dizaine d’amendements sur ce sujet.

L’un de mes principaux amendements a été adopté avec l’accord du Gouvernement : le Sénat a ainsi supprimé pour les entrepreneurs individuels à responsabilité limitée les taxes liées à l’enregistrement de la déclaration d’affectation de patrimoine auprès des services fiscaux.

Je suis globalement favorable au projet de loi, car convaincu de la nécessité de cette partie du texte consacrée aux artisans et auto-entrepreneurs.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Brigade Franco-Allemande : la réponse du ministre de la Défense

Brigade franco-allemandeLe Ministre de la Défense Jean-Yves LE DRIAN a répondu à mon courrier sur le devenir du 110e régiment d’infanterie (RI)  implanté à Donaueschingen.

Il m’a malheureusement confirmé la dissolution de cette unité de la  brigade franco-allemande (BFA), dans  le  cadre  global  d’une  réduction  des  emplois dans  les  secteurs  de  la  défense  et  de  la  sécurité nationale.  Un  dispositif  d’accompagnement social adapté sera mis en place.

Il a en outre pris la décision d’intégrer à la BFA, en lieu et place du 110e RI, le 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg, un régiment prestigieux disposant «de capacités d’action  supérieures qui renforcent  l’efficacité opérationnelle de la BFA».

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin