Entreprises : adoption d’un projet de loi de simplification

REICHARDT André - Tribune Sénat25Le Sénat a examiné la semaine du 6 novembre 2014 un projet de loi relatif à la  simplification de la vie des entreprises, dont le sénateur du Bas-Rhin André REICHARDT avait été désigné rapporteur au nom de la Commission des Lois.

A ce titre, j’ai entendu en auditions de nombreux organismes, conseillers ministériels, professionnels, ce qui m’a permis de rédiger un rapport que j’ai présenté à mes collègues de la Commission des Lois. Celle-ci a adopté mon rapport et les amendements que j’ai présentés.

Examiné en séance publique, le projet de loi a été adopté par le Sénat.

Approuvant la poursuite du processus de simplification du droit, qui constitue un impératif pour la compétitivité des entreprises, j’ai cependant fait part de ma déception à l’égard de ce texte, constatant qu’il n’évite « ni l’écueil du « fourre-tout », ni celui du recours quasi systématique aux ordonnances sur des aspects substantiels ».

« De nombreuses dispositions ne concernent pas les entreprises, ou que de façon indirecte, voire sont des simplifications pour l’administration avant tout, ou encore ne sont pas des simplifications mais des dispositions diverses qui ont trouvé, avec ce projet de loi, un réceptacle commode »

« Pour autant, ce projet de loi n’inspire pas que des critiques. Des mesures intéressantes y figurent, par exemple l’extension de la procédure du rescrit à d’autres domaines de l’action administrative, ou encore la dispense de signature et la dématérialisation pour un certain nombre d’actes et de décisions administratives, qui constituent une simplification certes pour les administrations mais aussi pour les entreprises ».

Ainsi, j’ai proposé d’adopter le projet de loi, mais après moultes modifications et l’ajout de diverses mesures.

Deux mesures de simplification importantes ont notamment été adoptées :

– la suppression d’obligations déclaratives lourdes au moment de la cession d’entreprise, qui les rendaient impraticables dans les faits, en particulier pour les PME

– la suppression du compte pénibilité ; nid à contentieux qui pénalisera l’emploi, c’est un dispositif trop complexe qui affaiblira les politiques de prévention dans l’entreprise.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Vie des entreprises : simplification et sécurisation

REICHARDT André - Tribune Sénat

Le Sénat a examiné et adopté un projet de loi visant à habiliter le gouvernement à prendre par ordonnances diverses mesures de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises.

En tant qu’orateur représentant l’ensemble du groupe UMP pour ce texte, j’ai tout d’abord salué la volonté de simplifier et de sécuriser la vie des entreprises qui croulent sous les règlementations, tout en soulevant que le recours aux ordonnances pour des mesures de simplification était critiquable, en raison notamment du fort risque de dérive.

« Le champ d’intervention des ordonnances est bien trop imprécis et le projet de loi souffre d’une grande hétérogénéité de ses dispositions. Il constitue un véritable patchwork qui comprend certes des dispositions de nature à simplifier la vie des entreprises, mais aussi d’autres qui n’ont rien à voir avec cette simplification et d’autres qui vont bien au-delà de la seule simplification.

Enfin de nombreuses simplifications nécessaires ont simplement été oubliées par ce texte, telle la récurrente problématique du bulletin de paie ou la règlementation de la création d’entreprise, qui reste particulièrement lourde, alors même que l’on aurait pu ici s’inspirer de celle qui régit l’auto-entrepreneur. De même, ce texte fait l’impasse sur la nécessaire simplification du code du travail et sur l’urgente simplification du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE). Manquent également des dispositions, tout aussi urgentes, destinées à faciliter l’accès des PME aux marchés publics, sur le modèle du Small Business Act américain. »

« Alors que le gouvernement a annoncé vouloir provoquer un choc de simplification, ce texte ne prend pas les vraies mesures attendues par les professionnels, qui leur simplifieraient la vie au quotidien et leur permettraient de gagner en compétitivité. Il s’agit au contraire d’un texte confus et complexe, presque à l’opposé de sa volonté de simplification et qui ne favorise pas la croissance. C’est pour nous une occasion ratée d’un véritable rendez-vous que nous aurions pu avoir avec les entreprises. »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

La Lettre sénatoriale d’André REICHARDT, N°4

Découvrez le compte-rendu de l’activité parlementaire d’André REICHARDT à travers le 4ème numéro de sa lettre d’information sénatoriale, datée de septembre 2013.

Vous pouvez ouvrir et consulter cette lettre d’information en cliquant sur l’image ci-dessous, ou télécharger le document au format PDF :

Newsletter André REICHARDT N°4 septembre 2013

La Lettre sénatoriale d’André REICHARDT, N°3

Découvrez le compte-rendu de l’activité parlementaire d’André REICHARDT à travers le 3ème numéro de sa lettre d’information sénatoriale, datée de l’hiver 2013.

Pour ouvrir et lire le document, vous pouvez cliquer sur l’image ci-dessous :

Newsletter Reichardt N3

***

La Lettre sénatoriale d’André REICHARDT, N°2

 Découvrez le compte-rendu de l’activité parlementaire d’André REICHARDT à travers le 2ème numéro de sa lettre d’information sénatoriale, datée de l’été 2012.

Pour ouvrir et lire le document, vous pouvez cliquer sur l’image ci-dessous :

 ***

***
Télécharger au format PDF  : http://www.andrereichardt.com/wp-content/uploads/2012/07/JOURNAL-REICHARDT-2012.pdf

Proposition de Loi Warsmann de Simplification du Droit

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Rapporteur (Jean-Pierre MICHEL),

Mon propos sera relativement bref étant données les circonstances de discussion, ou plutôt devrais-je dire, de non discussion de ce texte, pourtant tant attendu.
La question centrale est la suivante : pourquoi améliorer, adapter, « dé-légiférer » ?

Nous entendons tous, de nos concitoyens, que la loi est trop complexe, illisible, qu’il y en a trop. Ce constat est certes basique, mais tellement vrai.
Le Président de la République a souhaité très clairement une société de confiance à l’égard des Français et de toutes nos entreprises. Bien sûr, cette confiance n’exclut pas le contrôle. Mais la complexification croissante du droit ne contribue qu’à l’insécurité juridique, qui nous pénalise tous. Un vaste mouvement de simplification de notre droit, auquel nous avons largement contribué au Sénat, a ainsi été engagé depuis le début de la législature.
La nouvelle majorité sénatoriale refuse que nous discutions cette proposition de loi et apportions notre expérience, ainsi que celle des élus, des entrepreneurs, bref de nos concitoyens, pour améliorer notre droit.
Vous contestez la méthode, soit ! Mais que proposez-vous ? Rien !
Et pourtant, le principe même d’un texte de simplification permet  de balayer notre arsenal législatif afin d’en extraire l’inutile et l’essentiel. Ce que nous aurions pu faire habilement et intelligemment, collectivement.
C’est pourquoi le groupe UMP soutient l’idée essentielle de ce texte.
Et ce n’est pas en votant une question préalable que nous réglerons la question de l’hétéroclisme des textes. D’autant que la question préalable présente un inconvénient majeur : la procédure va ainsi aboutir à ce que l’Assemblée nationale définira seule les contours et le contenu de ce texte.

Lorsque vous dites que le texte a été transformé par l’Assemblée nationale en « pavillon de complaisance pour des marchandises de toute nature », vous vous trompez chers collègues.

Mais puisque, manifestement, un certain nombre de sénateurs n’ont pas compris « le sens du texte », ou plutôt ne veulent pas le comprendre, je vais répéter, par souci de pédagogie, qu’il ne recherche que l’intérêt des entrepreneurs.

Peut-on reprocher au législateur de se pencher sur les notions de simplification du bulletin de salaire, de la déclaration sociale unique, de coffre-fort numérique, ou de l’extension du rescrit dans le champ social, à titre d’exemples.
Le titre Ier du texte concerne la vie statutaire et sociale des entreprises, des dispositifs fiscaux, comptables et douaniers, le soutien au développement des entreprises, la simplification des procédures et des dispositions relatives à la lutte contre la fraude.
Le titre II quant à lui vise différents secteurs d’activité : l’agriculture, les professions réglementées, les transports, le tourisme, la presse et les médias, la construction, le logement et l’aménagement du territoire.
Ce texte :
–    est la fin annoncée de procédures inutiles et désuètes,
–    a l’ambition de clarifier le droit de la construction ou de l’aménagement,
–    préconise et permet la simplification de nombreuses démarches administratives
Ce texte ambitieux est donc destiné à soutenir la croissance et l’emploi sans toutefois peser sur les finances publiques – ce qui, de nos jours, est un élément important.

Je regrette que vous refusiez à nouveau l’examen de ce texte, je pense vraiment que ce n’est pas digne de notre fonction de parlementaire.
Je voudrais plus spécifiquement mentionner mon profond regret que ne soient pas examinés des amendements très attendus par certains secteurs d’activités, notamment par le milieu de l’artisanat.  Je l’ai déjà dit lors du dernier passage de ce texte au Sénat, mais je vais le rappeler, pour montrer à quel point ce texte pouvait être utile.

En matière de qualification professionnelle dans l’Artisanat, une disposition suscitait de fortes attentes par les organisations professionnelles du secteur. Il s’agit d’une modification de la loi du 5 juillet 1996, relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat. Celle-ci définit parfois des activités de façon très large. La doctrine administrative considère qu’un diplôme ou une expérience suffisante dans l’un des métiers faisant partie de cette activité, qualifie son détenteur dans tous les autres. Un peintre est ainsi « qualifié » pour effectuer des travaux de charpente, par exemple. Cette application littérale de la loi, que personne ne comprend, aurait aisément pu être corrigée par une simple modification, qui préciserait que le décret déterminant le niveau des qualifications requises doit le faire métier par métier.
Une autre disposition suscitant une forte attente des artisans et commerçants d’Alsace-Moselle, ma région, était la clarification de la situation des anciens commerçants et artisans au regard de la faillite civile d’Alsace-Moselle.

Mes chers collègues, à partir de ces exemples, j’espère vous avoir démontré qu’une telle PPL de simplification du droit aurait eu une réelle utilité pour nos concitoyens. Aujourd’hui, nous aurions pu satisfaire de telles simplifications.

Ce texte apportait de l’oxygène à tous ceux, petits et grands, qui entreprennent dans nos villes et nos campagnes et qui aspirent à plus de bon sens.
C’est pourquoi, mes chers collègues, le groupe UMP votera tout à l’heure, comme il l’a déjà fait lors de la 1ère lecture, contre la motion que vous présentez, monsieur le rapporteur, car, pour nous, l’avenir se construit aussi par la simplification et la lisibilité de nos normes.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin