Entreprises de moins de 50 salariés : application d’une sanction plus souple en cas de non-respect d’une disposition du code du travail

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Sur le projet de loi « nouvelles libertés et protections pour les entreprises et les actifs », j’ai déposé et co-signé une dizaine d’amendements.

Je souhaiterais mettre l’accent sur un amendement à l’article 28 visant à permettre aux entreprises de moins de 50 salariés de bénéficier d’un rappel au règlement plutôt que d’une sanction, lorsque les chefs d’entreprise ont pu enfreindre, de bonne foi, une disposition du code du travail.

En effet, les très petites entreprises n’ont souvent pas de service juridique, et bien que nul ne soit censé ignorer la loi, il est difficile pour les chefs d’entreprise de connaître l’intégralité du code du travail qui est complexe. Ces derniers peuvent, de manière très involontaire, enfreindre une règle, et plutôt que de les pénaliser aussitôt et de les décourager, il conviendrait d’appliquer une sanction plus souple que pourrait être le rappel au règlement.

Il ne faut pas oublier que les petites entreprises (TPE, PME) emploient des millions de salariés et constituent un gisement d’emplois important.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

La commission des lois du Sénat adopte 50 mesures de simplification et de clarification du droit des sociétés

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Cette semaine, j’ai présenté en commission des lois, mon rapport sur la proposition de loi du Sénateur Thani Mohamed SOILIHI visant à réformer le code de Commerce et comportant pas moins de 60 articles. Ces articles sont autant de mesures de simplification et de clarification du droit des sociétés.

Le processus de simplification du droit des sociétés est un chantier permanent. L’objectif de ce processus est bien sûr de rendre plus simple, clair et prévisible l’environnement juridique des entreprises.

Il convient notamment de :
– supprimer des obligations obsolètes ou n’atteignant pas leur objectif,
– alléger des contraintes inutilement lourdes, complexes ou disproportionnées,
– corriger des erreurs ou des incohérences résultant de la sédimentation de textes successifs,
– renforcer la sécurité juridique… etc…

La Commission des Lois a adopté à l’unanimité la proposition de loi modifiée par les 59 amendements du rapporteur. Les différents articles de ce texte feront l’objet d’amendements additionnels au projet de loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique (Sapin II), qui sera soumis en juillet à l’examen du Sénat.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Développement des entreprises

J’ai été nommé membre de la Délégation sénatoriale aux entreprises, nouvellement créée sur décision du Bureau du Sénat. Composée de 42 membres, cette délégation sera chargée d’informer le Sénat sur la situation des entreprises et de proposer des mesures visant notamment à soutenir l’activité économique.

Par ailleurs, j’ai présenté à la commission des lois du Sénat mon rapport pour avis sur le programme « Développement des entreprises » du projet de loi de finances pour 2015.

J’ai notamment mis l’accent sur la réduction des crédits d’intervention qui frappe certaines actions. Ainsi, j’ai relevé la diminution de 20 millions d’euros des dispositifs d’aide aux entreprises (notamment le FISAC) ainsi que la réduction du soutien au fonctionnement des pôles de compétitivité (les régions étant invitées à soutenir plus fortement ces pôles à l’avenir).

J’ai enfin fait plusieurs observations sur l’activité et les perspectives d’évolution des différentes administrations et organismes qui contribuent à la mise en œuvre du programme (la Direction Générale des Entreprises (DGE), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Autorité de la Concurrence).

Je resterai vigilant sur la prise en compte de ces observations pour l’avenir.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Vie des entreprises : simplification et sécurisation

REICHARDT André - Tribune Sénat

Le Sénat a examiné et adopté un projet de loi visant à habiliter le gouvernement à prendre par ordonnances diverses mesures de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises.

En tant qu’orateur représentant l’ensemble du groupe UMP pour ce texte, j’ai tout d’abord salué la volonté de simplifier et de sécuriser la vie des entreprises qui croulent sous les règlementations, tout en soulevant que le recours aux ordonnances pour des mesures de simplification était critiquable, en raison notamment du fort risque de dérive.

« Le champ d’intervention des ordonnances est bien trop imprécis et le projet de loi souffre d’une grande hétérogénéité de ses dispositions. Il constitue un véritable patchwork qui comprend certes des dispositions de nature à simplifier la vie des entreprises, mais aussi d’autres qui n’ont rien à voir avec cette simplification et d’autres qui vont bien au-delà de la seule simplification.

Enfin de nombreuses simplifications nécessaires ont simplement été oubliées par ce texte, telle la récurrente problématique du bulletin de paie ou la règlementation de la création d’entreprise, qui reste particulièrement lourde, alors même que l’on aurait pu ici s’inspirer de celle qui régit l’auto-entrepreneur. De même, ce texte fait l’impasse sur la nécessaire simplification du code du travail et sur l’urgente simplification du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE). Manquent également des dispositions, tout aussi urgentes, destinées à faciliter l’accès des PME aux marchés publics, sur le modèle du Small Business Act américain. »

« Alors que le gouvernement a annoncé vouloir provoquer un choc de simplification, ce texte ne prend pas les vraies mesures attendues par les professionnels, qui leur simplifieraient la vie au quotidien et leur permettraient de gagner en compétitivité. Il s’agit au contraire d’un texte confus et complexe, presque à l’opposé de sa volonté de simplification et qui ne favorise pas la croissance. C’est pour nous une occasion ratée d’un véritable rendez-vous que nous aurions pu avoir avec les entreprises. »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin