André REICHARDT : « Non, Messieurs JUNG et BIES, la gauche ce n’est pas bon du tout pour le droit local ! »

André REICHARDTLes deux députés socialistes strasbourgeois Armand JUNG et Philippe BIES, dans un article des DNA publié le 11 octobre dernier, estiment que selon eux, « La gauche, c’est bon pour le droit local », se félicitent de leur action et vont même jusqu’à affirmer que « La présence de la gauche a toujours coïncidé avec une consolidation du droit local en Alsace Moselle ». Je ne peux que m’élever contre de telles affirmations, ayant été aux premières loges pour constater l’action ou plutôt la non-action des deux seuls députés socialistes alsaciens en matière de droit local.

Depuis mon entrée au Sénat, je n’ai eu de cesse de défendre notre région et son droit local. J’avais ainsi déposé en septembre 2013, une proposition de loi tendant à moderniser diverses dispositions de la législation applicable dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Elle portait sur six sujets distincts de notre droit local : le financement des corporations de droit local,  le cadastre,  la taxe de riverains,  les associations coopératives, une modernisation du repos dominical et des jours fériés, et enfin, une clarification de la procédure de partage judiciaire de droit local.

Ma proposition de loi s’inscrivait dans mon esprit dans une démarche trans-partisane, afin d’obtenir un large consensus autour de dispositions visant à toiletter et consolider notre droit local. Son contenu avait en son temps recueilli l’avis favorable de la Commission d’Harmonisation du droit privé, sur le fondement des travaux de l’Institut du Droit local alsacien-mosellan. Malheureusement, lors du débat au Sénat des 17 et 19 juin 2014, la majorité sénatoriale de gauche de l’époque a totalement vidé de sa substance ma proposition de loi, empêchant tout débat constructif, caricaturant même notre droit local et imposant un vote « bloc contre bloc ». La démarche constructive que j’avais proposée s’est vue opposer une fin de non-recevoir purement politicienne de la part des parlementaires socialistes : le sénateur-maire de Strasbourg Roland Ries a brillé par son absence dans le débat, et le rapporteur socialiste Jean-Pierre Michel s’est même senti obligé d’ironiser de manière provoquante en affirmant que « L’Alsace devait encore prouver son attachement à la République » !

Par ailleurs, ces grands défenseurs de l’Alsace que sont les parlementaires socialistes strasbourgeois, avaient déjà refusé de prendre leurs responsabilités lors du référendum du printemps 2013 où nous avions proposé avec Philippe Richert la création du Conseil unique d’Alsace. Et les électeurs alsaciens n’ont pas oublié l’attitude résignée voire ouvertement méprisante de ces mêmes députés socialistes strasbourgeois lors du débat sur la réforme territoriale où leurs amis socialistes du gouvernement nous ont imposé une fusion forcée des régions, qui ont le sait désormais, n’engendrera ni simplification, ni économies.

Non, Messieurs JUNG et BIES, la gauche ce n’est pas bon du tout pour le droit local, ni pour l’Alsace !

 

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin, 1er Vice-président de la Région Alsace

Modernisation de notre système de santé : action de groupe, don d’organes et données de santé

SantéJ’ai participé toute la semaine aux discussions du projet de loi sur la modernisation de notre système de santé, en tant que rapporteur pour avis de la commission des lois, et j’ai procédé à des auditions dans le cadre de la mission parlementaire pour laquelle j’ai été nommé (mission sur l’articulation entre régime local d’assurance maladie et complémentaire santé obligatoire).

Sur le projet de loi santé, je suis intervenu plus particulièrement sur 3 points. Une centaine d’amendements proposés par le Commission des Lois et que j’ai défendus visaient à apporter des garanties complémentaires aux dispositifs proposés par le Gouvernement :

1/ L’action de groupe pour les usagers de santé : je suis intervenu avec succès (puisque tous les amendements que j’ai soutenus ont été adoptés) pour un encadrement « à la française » de l’action de groupe qui viserait à plus d’efficacité : Seules les associations d’usagers du système de santé agréées au niveau national peuvent engager une telle action, réduction des délais d’action de 5 à 3 ans …

 

2/ Don d’organes : Le projet de loi souhaitait l’encouragement au don d’organes avec le consentement présumé de toute personne majeure décédée à partir de 2018. C’est-à-dire que toute personne qui n’a pas manifesté son opposition au prélèvement de son vivant, est présumée favorable.

Je me suis vivement vivement opposé au principe du consentement présumé du défunt : le prélèvement d’organes ne doit pas être opéré sans avoir la certitude du consentement du donneur potentiel de son vivant, ou de l’accord de la famille.

Le Sénat a suivi cette position (vote en séance positif contre l’avis du Gouvernement)

 

3/ Les données de santé : Celles-ci doivent pouvoir bénéficier aux travaux de la recherche mais à condition qu’il n’y ait pas d’atteinte à la vie privée des patients. Il convient d’éviter tout risque de mésusages ou de fuites de données. La Commission des Lois a également souhaité encadrer très strictement le bon usage des données de santé et le Sénat l’a suivi dans bon nombre de ses propositions.

 

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Modernisation de notre système de santé : clarification de la loi Evin

REICHARDT André - Tribune Sénat

J’ai participé toute la semaine aux discussions du projet de loi sur la modernisation de notre système de santé, en tant que rapporteur pour avis de la commission des lois.

En dehors des amendements proposés par la commission des lois, je suis notamment intervenu en séance sur un amendement visant à clarifier la loi Evin.

Cet amendement avait été adopté dans le cadre de la loi Macron, mais sans en dénier le contenu, le Conseil Constitutionnel avait estimé qu’il était sans lien avec le texte (cavalier législatif).

Certains sénateurs l’ont déposé à nouveau dans le cadre du projet de loi santé. Il ne s’agit pas de nier toute l’importance des actions de prévention et d’information par rapport à l’alcool, ni même d’autoriser la publicité. Il convient juste d’en « relativiser la portée »  et permettre  « simplement de faire échec à l’interprétation de la loi par certains juges, qui ne voient pas la différence entre information et publicité ».

Cet amendement, qui permet de faire la promotion des terroirs, a été adopté par « 286 pour » et « 33 contre ».

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Déplacements au Turkménistan et en Azerbaïdjan

Turkménistan amitiéJe suis en déplacement au Turkménistan depuis le début de la semaine, dans le cadre du groupe d’amitié « Asie centrale » du Sénat, dont je suis vice-président.

Le groupe d’amitié y a rencontré ses homologues parlementaires ainsi que quelques ministres et des représentants d’entreprises françaises installées dans le pays.

Le groupe d’amitié ne s’y était pas rendu depuis plus de 10 ans, et ce voyage fait suite au rétablissement, depuis quelques années, des relations diplomatiques entre la France et le Turkménistan, pays à fort potentiel économique :

Pour deux exemples récents :

  • En mars 2013, M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, s’est rendu au Turkménistan avec une délégation d’entreprises pour diverses rencontres, notamment dans le domaine énergétique.
  • Rachid Meredov, vice-1er ministre et Ministre des Affaires étrangères Turkmène, s’est rendu en France en juillet 2015.

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AzerbaidjanA la fin de ce déplacement, je rejoindrai une délégation d’alsaciens en Azerbaïdjan où seront évoquées plus particulièrement :

  • L’entente interreligieuse dans ce pays à forte composante musulmane,
  • Le développement économique du secteur de l’agro-alimentaire,
  • Le développement touristique tout autant de l’Azerbaïdjan vers l’Alsace que de l’Alsace vers l’Azerbaïdjan.

 

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Disparition d’Hubert HAENEL

HAENEL HubertC’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de mon ami et collègue Hubert HAENEL.

La France et l’Europe perdent un grand serviteur, l’Alsace et la ruralité perdent un grand défenseur. Fier de ses racines populaires, toujours proche de ses concitoyens et attentif à leurs préoccupations, attaché à sa région d’élection, Hubert HAENEL incarnait la méritocratie républicaine la plus parfaite dans son parcours personnel mais aussi politique.

Facteur à ses débuts professionnels, il a gravi les échelons grâce à son travail et à sa détermination, se lançant par la suite dans des études de droit pour finir Major de promotion de l’Ecole Nationale de la Magistrature. Juriste éminent et reconnu, il aura successivement travaillé au ministère de la Justice, au Conseil supérieur de la magistrature puis au Conseil d’État, avant d’être nommé au Conseil constitutionnel en février 2010.

Gaulliste de cœur et de convictions, entré en politique comme moi sous les couleurs du RPR, il sera un maire dynamique et apprécié de son village de Lapoutroie pendant plus de 25 ans, un Sénateur du Haut-Rhin impliqué et reconnu pendant 24 ans, et un Vice-président exigeant et visionnaire au Conseil régional d’Alsace pendant 18 ans, auprès de Marcel RUDLOFF puis d’Adrien ZELLER.

C’est au Conseil économique et social d’Alsace dont j’étais Président que j’ai pu faire sa connaissance et travailler avec le 1er Vice-Président de la Région qu’il était alors. Puis c’est au Conseil régional où j’ai eu le plaisir d’œuvrer à ses côtés, puis de lui succéder comme 1er Vice-président, que j’ai pu apprécier sa droiture, et sa qualité essentielle qui était selon moi sa fidélité : fidélité en amitié, mais aussi fidélité à ses engagements et à ses convictions.

A la Présidence de la Commission d’Harmonisation du Droit local, il a défendu les spécificités de notre région, et c’est sur sa proposition que j’avais été nommé par la suite à la Présidence de cette commission par le ministère.

Fils exemplaire et méritant de la République, Hubert HAENEL a porté haut les couleurs de l’Alsace et de l’Europe, incarnant un gaullisme moderne, pragmatique et résolument européen.

A sa famille et à ses proches, j’adresse mes pensées et mes condoléances les plus sincères.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin, 1er Vice-président du Conseil régional d’Alsace

La Lettre des Sénateurs Républicains du Bas-Rhin, N°2

Avec mes collègues Fabienne KELLER et Guy-Dominique KENNEL, j’ai le plaisir de vous présenter le 2ème numéro de la Lettre d’information des Sénateurs Républicains du Bas-Rhin, datée de juillet 2015. Elle vous permettra de découvrir le compte-rendu des six derniers mois de notre activité parlementaire au Sénat, et la synthèse de nos interventions, sur différents sujets.

Vous pouvez ouvrir et consulter cette lettre d’information en cliquant sur l’image ci-dessous, ou télécharger le document au format PDF:

Lettre des Senateurs N2 - Juillet 2015

Je vous souhaite une bonne lecture et un très bel été !

 
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Immigration : déplacement du groupe de travail sénatorial à Menton

Groupe de travail immigration à Menton 21-07-15 (1)
Dans le cadre du groupe de travail sur l’immigration, les sénateurs les Républicains se sont rendus le 21 juillet 2015 à Menton pour faire le point sur la situation des migrants.

Après une rencontre avec la police des frontières et avec le directeur de cabinet du préfet, avec mes collègues sénateurs François-Noël Buffet, Pascale Gruny et Colette Giudicelli, nous sommes sont allés à la rencontre de la Croix rouge et des migrants.

Nous avons pu constater que les migrants étaient empêchés de parler par des individus inconnus dont on peut s’interroger sur la raison de leur présence. L’Etat a mis en place les dispositifs en fonction des accords européens mais on voit bien que la police fait ce qu elle peut. Le problème reste européen et nous ferons des propositions !

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

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Article de « Nice Matin » du 22 juillet 2015 sur le sujet : http://www.andrereichardt.com/wp-content/uploads/2015/07/Article-Nice-Matin-groupe-de-travail-Immigration.jpg

Agenda européen en matière de migration

EuropeDans le cadre des travaux de la Commission des Affaires européennes, j’ai présenté une communication sur « l’Agenda européen en matière de migration ».
Cette communication visait à rappeler les principales mesures que la Commission envisage de mettre en œuvre rapidement, face à l’afflux de migrants sur le sol européen : augmentation de budgets alloués aux opérations Triton et Poséidon; déclenchement du mécanisme d’intervention d’urgence (prévu à l’article 78 du Traité sur le fonctionnement de l’UE) avec pour conséquence une « redistribution » des migrants sur l’ensemble du territoire européen ; intervention en amont dans les pays qui font face à cet afflux, de l’autre côté de la méditerranée , avec des aides en faveur de programme de développement et de protection; faciliter le traitement des dossiers des demandeurs d’asile et coordonner d’éventuels retours …

 
La mise en oeuvre de ces mesures appelle également de nombreuses interrogations : la pérennisation d’une « meilleure gestion des migrations » ne va-t-elle pas créer un appel d’air et susciter encore plus de tentatives de passage en Europe? Les questions de l’asile et de l’immigration ne doivent-elles pas être traitées de manière différenciée? Où comment s’assurer de l’effectivité d’une réinstallation dans un pays non désiré par les intéressés? …
Les problèmes soulevés par ce sujet d’actualité, dans lequel il y a urgence à intervenir, ne sont vraiment pas faciles à résoudre et la Commission des Affaires européennes poursuit son travail de réflexion.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Le financement des lieux de culte

Intervention André REICHARDT  debat lieux de culte

Je suis intervenu au Sénat dans le débat sur les « collectivités territoriales et le financement des lieux de culte».

J’ai relevé avec satisfaction que, dans son rapport introductif au débat, la Délégation aux collectivités territoriales a constaté que le statut local des cultes en Alsace Moselle apparaît aujourd’hui comme une condition essentielle du « Vivre ensemble » dans ces territoires. Il a jugé indispensable que cette législation spécifique soit scrupuleusement respectée et maintenue et notamment l’enseignement religieux qui contribue à l’enracinement des valeurs de tolérance et de respect d’autrui que l’on trouve dans ces territoires.
A l’instar des plus hautes autorités des cultes statutaires, il a indiqué « qu’il n’est pire danger dans le contexte actuel que l’inculture religieuse et la relégation de la religion dans la sphère privée ».
J’ai aussi exprimé mon plein accord avec le constat fait par la Délégation aux Collectivités territoriales de l’opacité de la provenance des fonds lors de la construction d’édifices cultuels, principalement des mosquées.
J’ai approuvé la recommandation visant à obliger tout maitre d’ouvrage à présenter un plan de financement certifié par un commissaire aux comptes lors de la construction d’un édifice cultuel.
J’ai enfin demandé à nouveau que les financements des lieux de culte par les Etats étrangers transitent par la Fondation pour les Œuvres de l’Islam de France (FOIF), dont le fonctionnement doit cependant être amélioré.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

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Pour revoir mon intervention en vidéo : http://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28873.html

 

 

Loi sur le renseignement et renseignement pénitentiaire

RenseignementJe suis intervenu en séance, mercredi 3 juin, sur le projet de loi Renseignement : j’ai notamment relevé que dans ce projet de loi figure un article relatif au renseignement pénitentiaire dont j’ai souligné l’intérêt.

En effet, en qualité de co-président de la commission d’enquête sur l’organisation et les moyens de la lutte contre les réseaux djihadistes, j’ai rappelé que le constat dressé par la commission en matière de renseignement, particulièrement pénitentiaire, devait nécessiter diverses améliorations.

La rédaction du texte adopté en commission des lois, sous-amendé en séance, parvient désormais à un équilibre en ce qu’elle créée les modalités d’une bonne collaboration entre le renseignement pénitentiaire et les autres services de renseignement.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin