À l’occasion de l’examen de la
proposition de loi visant à améliorer la trésorerie des associations, mardi 9
juillet dernier, j’ai soutenu et défendu un amendement proposé par ma collègue
Nathalie GOULET, visant à aligner les obligations financières des associations
cultuelles, quel que soit leur statut (loi de 1901 relative aux associations ou
loi de 1905 relative à la séparation de l’Église et de l’État).
Cette mesure de transparence
financière est réclamée par de nombreux rapports parlementaires ainsi que par
le Conseil français du culte musulman (CFCM).
La loi de 1905 a créé un statut
pour les associations cultuelles, qui permet à l’État de contrôler leurs
activités. En contrepartie, lesdites associations peuvent recevoir des
libéralités et des dons bénéficiant de la réduction fiscale. Pourtant, de
nombreuses associations cultuelles préfèrent utiliser le régime associatif de
la loi de 1901, trop souvent contournée pour demander des subventions.
Dès lors que l’on gère un lieu de
culte, c’est la loi de 1905 qui doit s’appliquer, et non celle de 1901. Cela
concerne tous les cultes, y compris l’islam et les églises nouvelles qui se
créent.
Cette disposition est, en outre,
issue des recommandations formulées dans le rapport d’information, « De
l’Islam en France à un Islam de France : établir la transparence et lever les
ambiguïtés » dont j’étais co-rapporteur en 2017.
En octobre 2016, dans le projet
de loi Égalité et citoyenneté, les deux assemblées parlementaires avaient adopté
un amendement similaire, censuré par le Conseil constitutionnel, qui l’a
considéré comme cavalier législatif.
Aussi, je me félicite que cet amendement ait pu être rediscuté par le biais de ce texte, et surtout qu’il ait pu être adopté, une nouvelle fois, par le Sénat. Il est, en effet, devenu nécessaire de faire avancer les choses. J’espère donc que l’Assemblée nationale adoptera également cette disposition, afin qu’elle puisse être enfin applicable.
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin