Incorporés de force : assez d’amalgames et de préjugés !

Alsace-Moselle

Cette semaine j’ai écrit à Monsieur Jean-Marc TODESCHINI, Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire, afin de lui faire part des évènements à répétition malmenant la réalité des incorporés de force durant la 2ème guerre mondiale.

«  Il est inadmissible, que 70 ans après les faits, tant d’amalgames soient encore possibles et que l’on puisse encore assimiler les incorporés de force alsaciens et mosellans à des soldats allemands, au motif qu’ils ont combattu à leur côté. »

Dans ce courrier, il est fait référence tout autant aux incidents de Ouistreham en juin dernier, qu’au documentaire « Das Reich ».

Je termine mon courrier de la façon suivante : « Il m’apparaît urgent de réagir pour que ce type d’évènements ne se reproduise plus. Aussi, j’aimerais savoir ce que vous envisagez d’entreprendre, en tant que Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire, pour combattre ces préjugés. Je m’interroge : n’est-il pas urgent de mener des actions de sensibilisation, voire d’éducation et de réhabilitation ? »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

Anciens combattants

Carte du combattantLe Sénat a rejeté mardi 19 novembre une proposition de loi relative aux anciens combattants de l’armée française. Cette proposition de loi que j’ai cosignée avait pour objet :

– d’une part, dans un souci d’égalité entre les générations du feu, d’élargir l’attribution de la carte du combattant aux anciens combattants de l’armée française totalisant au moins quatre mois de présence en Algérie avant le 1er juillet 1964,

– d’autre part, de simplifier et de définir par des conditions identiques la délivrance de ce document aux anciens combattants ayant participé à des opérations extérieures pendant une durée de quatre mois, consécutive ou non.

Suivant l’avis défavorable du Gouvernement, le groupe socialiste a voté contre ce texte.

Le Ministre délégué chargé des Anciens Combattants, Kader ARIF, a cependant indiqué : « L’application d’un critère uniforme de quatre mois est une piste sérieuse, que j’ai commencé à examiner ; il faudra cependant étudier son impact budgétaire. Pour l’heure, j’y suis défavorable, mais je m’engage à étudier la question d’ici le projet de loi de finances pour 2015. »

Je reste bien sûr attentif à l’éventuelle suite donnée à cette question.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin