Jeudi 5 Mars, s’est tenu au Sénat un débat, dans lequel je suis intervenu, sur le service civil, et plus particulièrement sur son caractère obligatoire ou volontaire.
J’ai tout d’abord rappelé la définition du service civil : « 6 à 12 mois (8 en moyenne) pendant lesquels un jeune de 16 à 25 ans effectue une mission d’intérêt général, dans une association ou une collectivité locale et particulièrement dans les secteurs de la santé et du sport, mission pour laquelle il est rémunéré 573€ par mois ».
Pour moi, « le service civil peut incontestablement constituer un outil en faveur de la cohésion nationale et reconstituer « le creuset républicain » que nous n’avons plus depuis la suspension du service militaire obligatoire en 1997. L’école, à qui aurait pu incomber cette tâche, on le sait, n’y parvient pas : au lieu de combler les inégalités de départ, elle les aggrave même parfois. »
Sur le caractère obligatoire du service civil, je considère qu’il peut se justifier dans le cadre d’une recherche de la refondation du pacte républicain dans notre société, mais qu’il devra « s’entourer d’exigences de qualité fortes s’il veut être efficace ».
Se pose enfin la question du financement d’un tel dispositif. « En maintenant le niveau de rémunération et la durée du service tels qu’ils sont actuellement, ce sont vraisemblablement près de 4 milliards d’euros qu’il faudrait mobiliser chaque année… ».
« Le coût sera élevé, mais, faute d’une autre forme de creuset républicain, et face à la perte de repères civiques de tant et tant de jeunes, n’est-ce pas le prix à payer ? »
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin