Débat sur l’immigration étudiante et professionnelle

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Un débat sur l’immigration étudiante et professionnelle s’est tenu au Sénat cette semaine. J’y suis intervenu, en tant qu’orateur principal représentant le groupe UMP. Il s’agissait là d’une occasion d’exposer avec clarté la position de mon groupe, les débats entourant les questions migratoires étant devenus, à la faveur de passions exacerbées, d’une grande stérilité.

  • « Nous sommes favorables à l’immigration étudiante en tant que telle, c’est-à-dire en tant que projet d’étude construit. » a-t-il indiqué, en précisant qu’ « A l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays, il est normal qu’une distinction entre titre de séjour étudiant et titre de séjour professionnel perdure, car ces immigrations ne sont pas de même nature, et ne concernent pas le même public. »

Prenant acte de la récente annonce gouvernementale visant à accorder aux étudiants étrangers des visas de la durée de leurs études, plus une année pour leur permettre d’avoir une première expérience professionnelle en France,  j’émets en revanche plus de réserves sur la délivrance d’un visa permanent pour les doctorants.

Quant au coût réel de l’immigration étudiante, estimé à près de 3 milliards d’euros, j’ai soulevé que la France pratiquait des tarifs étonnamment bas, en comparaison de ses voisins européens, à l’endroit des étudiants extra-communautaires notamment, alors même que ceux-ci proposent leurs formations à des coûts beaucoup plus élevés.

  • Quant à l’immigration de travail, « La France est déjà très accueillante, particulièrement pour ce qui est des emplois à faible valeur ajoutée. Et cela alors même que nous sommes en phase d’explosion du chômage et donc mécaniquement d’augmentation du nombre de travailleurs pauvres. »

« L’immigration de travail est structurée ainsi en France : Il s’agit de salariés destinés à des emplois à faible valeur ajoutée, pour lesquels nous avons un déficit de demandeurs d’emplois en raison de la faiblesse des salaires, mais aussi à des emplois à forte valeur ajoutée, de secteurs en expansion économique, ou à des emplois pour lesquels nous connaissons des déficits d’effectifs chroniques. Même si l’immigration permet de trouver des personnels adaptés aux besoins de nos entreprises, n’est-elle pas aussi précisément le symptôme d’un manque de compétitivité de ces entreprises, et d’une inadaptation de nos demandeurs d’emplois ? Attention à ce que l’immigration de travail ne soit pas pour certaines entreprises une étape sur le chemin de la délocalisation. »

« Nous ne sommes pas pour l’immigration zéro, nous sommes pour une immigration maîtrisée. »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

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