J’ai interrogé une nouvelle fois le Gouvernement sur la décision d’abandon du grand contournement ouest de Strasbourg.
« L’image d’accessibilité difficile qui s’attache à Strasbourg a des conséquences directes sur l’attractivité de toute notre région. En qualité de président de l’agence de développement Alsace international, qui est chargée de prospecter les investisseurs étrangers pour les attirer dans notre région, je peux vous affirmer que l’Alsace, donc aussi la France, perd des points dans la compétition entre sites d’accueil pour cette seule raison. »
J’ai souhaité demander au Gouvernement des détails sur l’annonce du Ministre des Transports (auprès d’une délégation composée notamment de représentants des milieux économiques alsaciens) quant au lancement d’une étude à ce sujet. Quels en sont les objectifs ? Sous quel délai ses résultats pourront-ils être connus ?
Selon le Gouvernement, « si la nécessité de résoudre le problème de congestion de l’agglomération de Strasbourg fait consensus, force est en revanche de constater que la réponse qu’apporterait le GCO fait toujours débat. »
Le Ministre estime nécessaire de disposer d’une analyse de la situation actuelle et des différentes solutions de transport envisageables. Le Conseil général de l’environnement et du développement durable s’est donc vu confié une mission qui devra, sur la base des différentes analyses menées tant par l’État que par les collectivités concernées, dresser un constat objectif des difficultés de déplacement et examiner les solutions envisagées. Le délai de la mission est de quatre mois et elle sera conduite en associant à ses réflexions les acteurs locaux concernés, les acteurs économiques et les élus. « D’ici là, il n’y a pas lieu de remettre en cause la DUP actuelle du grand contournement ouest de Strasbourg, dont la validité s’étend jusqu’en 2018 » a-t-il précisé.
J’ai conclu ainsi : « Je veux rester positif, je soulignerais néanmoins que le temps presse. Malgré les efforts soutenus des uns et des autres pour développer les transports collectifs, qu’il s’agisse du TER sur l’initiative de la région ou des transports en site propre à l’instigation du département du Bas-Rhin ou de la communauté urbaine de Strasbourg, la situation du trafic se dégrade de jour en jour. »
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin