J’ai récemment reçu une réponse à une question écrite posée en mai dernier* au Ministre des Sports, relative aux commotions cérébrales dans le monde sportif. Les médias se font régulièrement l’écho de décès ou d’invalidité de joueurs professionnels ou amateurs, suite à des chocs violents, sans qu’apparaissent de lésions visibles à l’œil nu (pas de fracture du crâne, pas de saignement …).
Ces accidents sont de fait classés comme anodins et les médecins n’y accordent qu’une évaluation rapide (il convient également de ne pas sous-estimer le joueur, qui, souhaitant poursuivre son jeu, minimise le choc !). Il est donc difficile de connaître le nombre précis d’accidents de ce type, et les médecins spécialistes s’accordent à penser que, répétés, ces accidents peuvent produire des séquelles importantes et irréversibles, à moyen voire à long terme.
Aussi, avais-je interrogé le ministre sur d’éventuelles actions de prévention à destination des fédérations des sports concernés, et souhaité connaître sa position sur ce problème de santé publique.
Le ministre a reconnu « que la problématique des commotions cérébrales a été particulièrement identifiée car leur fréquence est probablement sous-estimée et qu’elles peuvent être source de complications sanitaires à plus ou moins long terme ». « Un état des lieux est actuellement en cours dans le monde sportif (avec envoi de questionnaire aux fédérations sportives dont la pratique est répertoriée comme potentiellement à risque) avec pour objectif d’engager une réflexion nationale sur cette pathologie, afin notamment de mieux la prévenir ».
*bien avant le drame qui a endeuillé en août le monde du rugby, avec la mort du jeune joueur d’Aurillac, Louis FAJFROWSKI, suite à un choc violent.
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin