Lors de la Commission des Affaires européennes du 1er avril dernier, au cours de laquelle Clément BEAUNE était auditionné par ses membres, j’ai interpellé le Secrétaire d’État aux Affaires européennes sur la difficile situation des frontaliers face aux contrôles sanitaires qui leur sont imposés par les autorités allemandes et sur l’apprentissage transfrontalier, qui subit de plein fouet les restrictions de circulation entre les deux pays.
Bien que le Secrétaire d’État dise que, par la discussion avec les autorités allemandes il ait réussi à éviter une fermeture stricte des frontières et obtenu que le dispositif de tests PCR quotidiens prévu initialement cède la place à des tests antigéniques deux fois par semaine, « le double contrôle hebdomadaire est très mal vécu par les travailleurs frontaliers. …. Cela ne peut pas continuer comme cela. La situation n’est pas acceptable pour les milliers de travailleurs qui traversent tous les jours la frontière. » ai-je déclaré.
Alors qu’il est nécessaire de redonner de l’espoir à notre jeunesse et de développer plus avant l’apprentissage transfrontalier qui bâtit des ponts entre les hommes et les pays, donnant ainsi une image coopérative de l’Europe telle que nous la souhaitons, j’ai interpellé Clément BEAUNE en regrettant que : « Les difficultés actuelles de franchissement de frontière sont de nature à casser la dynamique du développement de l’apprentissage transfrontalier, très important ces deux dernières années du côté français, comme du côté allemand, d’autant plus que les allemands sont très demandeurs de cette main d’œuvre. »
Le Secrétaire d’État m’a assuré que ce sujet était à l’ordre du jour d’une conférence intergouvernementale organisée dans les prochains mois avec le Luxembourg et que les employeurs ainsi que les chambres de commerce seraient interrogés afin d’identifier les verrous et proposer des actions concrètes afin d’avancer… Une réponse peu satisfaisante à mes yeux, estimant que le sujet de l’apprentissage transfrontalier mérite, de la part de notre Gouvernement, une attention toute particulière.
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin