Dans le cadre de mes fonctions de Vice-Président de la Commission des Affaires Européennes, j’ai rendu début juillet un rapport présentant un état des lieux de la situation en Turquie et des relations de celle-ci avec l’Union européenne.
En effet, la Turquie traverse aujourd’hui une période critique de son histoire. Déjà en proie aux attentats terroristes menés par Daesh, d’une part, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), d’autre part, la Turquie a également dû faire face à une violente tentative de coup d’État, le 15 juillet 2016.
Pour faire face à cette situation, les autorités turques ont restreint les libertés et décrété l’état d’urgence. Toutefois, les mesures prises apparaissent comme disproportionnées, tant pour l’Union européenne que pour l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. L’adoption par référendum, le 16 avril 2017, d’une réforme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du Président de la République confirme les craintes d’une dérive autoritaire du régime.
Une telle dérive serait incompatible avec les valeurs de l’Union européenne et remettrait en cause le processus d’adhésion.
C’est dans ce contexte qu’avec mon collègue Jean-Yves LECONTE, nous nous sommes rendus en Turquie, à Ankara et à Istanbul, du 25 au 28 avril 2017, pour évaluer la situation sur place.
Il s’agissait également de voir comment l’Union européenne et la Turquie peuvent continuer à collaborer dans l’intérêt des deux parties.
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin