J’ai participé à l’audition par la Commission des lois du Sénat de M. Yannick MOREZ, Maire démissionnaire de Saint-Brevin-les-Pins.
Pendant une heure de temps, dans une intervention particulièrement poignante, dont l’émotion le disputait à l’indignation, M. MOREZ a relaté la chronologie de l’affaire qui l’a conduit à non seulement présenter sa démission de maire, mais également à décider, avec sa famille, à quitter la commune après plus de 30 ans de présence.
Tout au long de cette présentation, il est apparu de façon constante que ce maire a été laissé totalement seul face à une opposition grandissante au projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) dont l’initiative était pourtant celle de l’État.
Cette grande carence de l’État est inacceptable et est à l’exact opposé des discours que tiennent les plus hautes autorités de l’État de façon constante sur la considération qui est la leur à l’égard de ceux qu’elles appellent les « fantassins de la République ».
J’ai fait part de ma totale solidarité avec le Maire de Saint-Brevin-les-Pins dans l’épreuve qu’il traverse. Mais il importe que des conclusions structurelles pour l’avenir des relations entre l’État et les élus locaux soient tirées de cette lamentable et désastreuse affaire.
La Commission des lois du Sénat, puis le Sénat dans son ensemble, vont proposer des mesures nouvelles et fortes à cet égard. Bien entendu, j’y prendrai toute ma part.
André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin