Le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale redessine la carte des régions de France : réaction des élus de la Majorité alsacienne.

Carte 13 régions 15-07-14 @agenceIDE

Le Groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale a décidé ce matin, en amont de l’examen par l’Assemblée du projet de loi de réforme territoriale, de présenter une nouvelle carte des régions françaises en fusionnant notamment l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne.

Ce choix politique des députés socialistes vient contredire l’ensemble des réflexions et travaux qui ont été menés depuis plusieurs semaines.

Soucieux de saisir l’opportunité de renforcer la décentralisation et la lisibilité de l’action publique, les élus alsaciens avaient rejeté l’idée du statu quo.

–  d’une part l’option de la mise en place du Conseil d’Alsace par la fusion  du Conseil Régional et des Conseils Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin a été proposée,

–  d’autre part le projet de fédérer l’Alsace et la Lorraine proposé par le Président de la République et le Premier Ministre a fait l’objet d’échanges et de demandes de précisions.

Tout a été remis en cause !
C’est  une  nouvelle  option  qui  a  été  retenue,  sans  concertation,  guidée  par  les  intérêts  particuliers  de certains responsables socialistes.

Cette position est totalement inacceptable.

D’abord,  cette  vision  aboutira  immanquablement  à  dénaturer  le  rôle  même  de  la  Région,  telle  qu’elle existe  aujourd’hui.  La  collectivité  régionale  perdrait  son  caractère  indispensable  de  proximité  et  la connaissance des territoires par les élus.

Ensuite, elle porte en elle un risque majeur pour le statut de capitale de Strasbourg.
 
Aussi,  les  élus  de  la  Majorité  alsacienne  s’opposent  fermement  et  unanimement  à  la  proposition  du groupe socialiste de l’Assemblée.

Ils en appellent au Gouvernement pour respecter le travail fait dans les territoires et favoriser un véritable dialogue, auquel il s’était par ailleurs engagé. Faute de quoi, cela pourrait être, une nouvelle fois, perçu à juste titre par nos concitoyens comme un désintérêt pour l’Alsace pour des raisons uniquement politiciennes.

Les élus alsaciens vont continuer, dans le cadre du travail parlementaire sur ce premier texte, mais aussi sur le  second  relatif  aux  compétences  et  qui  sera  examiné  à  la  rentrée,  à  se  battre  pour  porter  une  vision cohérente et efficace de la décentralisation.

Aujourd’hui, face à cette nouvelle donne qui nous est imposée, celle-ci passe d’abord par la question clés des compétences et des moyens, ainsi que par la réactivation du projet de Conseil d’Alsace.

Ils rappellent aussi aux élus de la majorité présidentielle que l’intérêt de Strasbourg et sa place de capitale européenne  et  régionale  et  la  défense  de  l’Alsace  méritent  autre  chose  que  des  postures  partisanes.  Ils invitent ces élus à se mobiliser aux côtés de la majorité alsacienne, pour faire valoir les intérêts de notre région.
Philippe  Richert,  Président  du  Conseil  Régional  d’Alsace,  Guy-Dominique  Kennel,  Président  du  Conseil Général du Bas-Rhin

Jean-Louis  Christ,  Laurent  Furst,  Arlette  Grosskost,  Francis  Hillmeyer,  Antoine  Herth,  Patrick  Hetzel, Frédéric Reiss, Jean-Luc Reitzer, Sophie Rohfritsch, André Schneider, Michel Sordi, Claude Sturni,  Eric Straumann,  Députés,

Françoise  Boog,  Francis  Grignon,  Fabienne  Keller,  André  Reichardt,  Esther  Sittler, Catherine Troendlé, Sénateurs.

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