Entreprise artisanale : Construire de nouvelles qualifications

Le Secrétaire d’État aux PME Frédéric Lefebvre m’a confié, sur ma sollicitation, une mission pour conduire un travail sur les qualifications dans l’artisanat.

Objectif : un nouveau décret avant la fin de l’année pour compléter la loi sur la qualification préalable à l’établissement des artisans. Les critères généralistes actuels sont très insuffisants (CAP ou 3 années d’activité dans le secteur de l’artisanat), je vais proposer de les diversifier, en tenant compte de la complexité et du niveau de technicité des différents métiers, en instaurant également des exigences de niveau IV et III.

Cette mission va m’amener à rencontrer les différentes organisations professionnelles nationales des métiers de l’artisanat, selon un programme exhaustif défini avec l’APCMA (Assemblée Permanente des Chambres des Métiers et de l’Artisanat) et l’UPA (Union Professionnelle Artisanale).

Je vais ainsi faire un état des lieux des entreprises artisanales pour évaluer le niveau des compétences des chefs d’entreprises, des auxiliaires familiaux et des salariés et de faire toutes propositions à cet égard.

Il s’agira aussi de définir des pistes pour élever le niveau de formation des acteurs de l’artisanat afin de permettre aux entreprises du secteur de se développer davantage :  la qualification minimale pour non seulement s’installer à son compte, mais aussi pour développer son entreprise, contribuera à permettre aux entreprises artisanales de petite taille de grandir et de se transformer en PME conquérantes dont notre pays a besoin, à l’instar des entreprises familiales allemandes, elles aussi en grande partie artisanales à l’origine.

Je me penche aussi sur la problématique de l’attractivité du secteur des métiers pour les jeunes, et donc sur l’orientation. J’ai à ce sujet interpellé Nadine MORANO, Ministre de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle, pour que de nouvelles mesures soient prises afin qu’à l’heure des choix d’orientation, l’artisanat qui propose des formations débouchant sur l’emploi, ne soit plus ostracisé, comme il l’est encore souvent.

Je vais également demander que les dispositions fiscales et sociales favorables aux auto-entrepreneurs soient étendues aux autres entreprises afin de rééquilibrer la concurrence entre les artisans et les auto-entrepreneurs.

Mon diagnostic et mes préconisations – que je voudrais affiner métier par métier – seront rendus  dans un rapport pour le 1er octobre.

En tant qu’ancien Directeur Général des Services de la Chambre de Métiers d’Alsace, je suis particulièrement sensible aux préoccupations du monde artisanal avec lequel j’ai travaillé en osmose depuis trente ans.

 

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