Action concertée contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants – disparitions d’enfants réfugiés ou migrants en Europe

Le 30 janvier dernier, lors de la 1e partie de la session 2020 de l’APCE, je suis intervenu dans le cadre du débat conjoint « Action concertée contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants – disparitions d’enfants réfugiés ou migrants en Europe »

Vous trouverez, ci-dessous, le texte de mon intervention :

« Monsieur le président, Mes chers collègues,

Je souhaite remercier nos collègues pour leur travail qui nous permet d’aborder deux thèmes qui ont un lien important entre eux : d’une part, l’action concertée contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants ; d’autre part, les disparitions d’enfants réfugiés ou migrants en Europe.

Les rapports rappellent que le Conseil de l’Europe, et en particulier notre Assemblée, s’intéresse depuis longtemps à ces questions.

L’article 4 de la Convention européenne des droits de l’Homme, interdit la traite d’êtres humains, comme l’a confirmé la Cour européenne des droits de l’Homme dans sa jurisprudence.

Notre Assemblée a adopté plusieurs résolutions, en 2013 sur la traite des migrants à des fins de travail forcé, en 2014 sur la prostitution, la traite et l’esclavage moderne en Europe, en 2016 sur l’harmonisation de la protection des mineurs non accompagnés en Europe.

L’enjeu est majeur puisque, selon les propos tenus par un responsable d’Europol en 2016, cités par l’un des rapports, ce sont environ 10.000 mineurs migrants ou réfugiés qui auraient disparu en Europe. Les vagues importantes de migrations constatées depuis lors devraient probablement conduire aujourd’hui à des chiffres encore plus impressionnants.

Le respect de la personne humaine et la protection de ces personnes plus vulnérables que sont les mineurs sont des valeurs cardinales de l’Europe. On peut évidemment s’en féliciter. Mais il faut leur donner toute leur force !

Il est donc urgent de quitter le terrain des constats et des recommandations pour passer à des actions concrètes. Je me félicite à cet égard des avancées observées en 2019.

Je salue la décision des ministres de l’intérieur du G7, prise à Paris en avril 2019, de renforcer la coopération opérationnelle et l’échange d’informations par le biais d’Interpol. Cette coopération opérationnelle est évidemment un élément essentiel.

Poursuivant le même objectif, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a décidé, en mai 2019, à Helsinki d’examiner les moyens de renforcer la lutte contre la traite des êtres humains : c’est évidemment une bonne nouvelle et nous ne pouvons que nous en féliciter.

Mais il faut aller au-delà et c’est tout l’intérêt du débat que nous avons aujourd’hui : en tant que parlementaires, nous devons exercer une vigilance, un contrôle pour que les annonces des gouvernements soient effectivement suivies d’effet.

Je remercie donc nos collègues de nous permettre de maintenir une pression tout à fait nécessaire pour la sauvegarde de nos valeurs. »

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

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