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Madame le Maire, Monsieur le Maire,

Ce mardi 10 décembre, le Sénat a adopté avec modifications le projet de loi de finances pour 2020.

Veuillez trouver le texte issu de notre Haute Assemblée via le lien ci-dessous :

http://www.senat.fr/leg/tas19-032.pdf


Je me permets, par la présente newsletter, de vous faire part de l’essentiel des modifications que j’ai soutenues au sein de ce texte important. Pour certaines d’entre elles, je suis heureux de l’issue positive donnée par notre Haute assemblée en les adoptant et en les intégrant au texte transmis à la Commission Mixte Paritaire, chargée de trouver un compromis entre les deux assemblées parlementaires.

Dans un premier temps, étant donné les difficultés financières que rencontrent les communes, j’ai déposé 3 amendements visant à revaloriser le montant de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) et créer une dotation autonome état civil (à l’image de la dotation « titres sécurisés » instituée en 2009, en faveur des communes équipées d’une ou plusieurs stations d’enregistrement des demandes de passeports et de cartes nationales d’identité) :

- Le 1er visait à revaloriser la DGF pour atteindre son montant de 2017 (soit une augmentation d’un peu plus de 4 milliards d’euros), montant qui se veut raisonnable et acceptable, afin de conforter la libre administration des collectivités, en leur conférant les moyens financiers nécessaires à la conduite des projets et des investissements votés par les conseils municipaux afin de répondre aux besoins de leurs administrés.

- Le 2ème prévoyait, a minima, de tenir compte de l’inflation attendue pour 2020, soit +1.2%, dans la détermination de l’enveloppe de la DGF ; ce qui aurait conduit à une augmentation de 322,2 millions d’euros.

- Le 3ème tendait à instaurer une dotation autonome pour l’état civil d’un montant de 150 millions d’euros (sur la base d’une estimation de 2€ l’acte par habitant), afin de compenser les transferts de compétences opérés par la loi du 18 novembre 2016 (J21) en matière de PACS, de changement de prénom, de nom et de déclarations relatives à la tutelle et à la curatelle.

Si les arguments reposant sur la création ou l’aggravation d’une charge publique étaient prévisibles et possiblement une cause de leur rejet, ces amendements avaient néanmoins le mérite de poursuivre les efforts engagés afin de redonner le souffle d’oxygène tant attendu par nos élus de terrain, qui ne cessent de voir leurs charges et compétences accrues au fur et à mesure des réformes et ce, sans aucune compensation (ou compensation très réduite) au regard du coût réel induit.

En outre, la revalorisation de la DGF aurait également pu permettre un exercice plus serein de leur mandat à nos élus, notamment par l’assurance d’une revalorisation des indemnités de fonction, telle que proposée dans le projet de loi « engagement et proximité », efficiente et surtout possible.

Je regrette vivement que ces trois amendements n’aient pu aboutir.

Je poursuis cependant avec quelques notes positives pour nos collectivités territoriales, découlant d’amendements que j’ai défendus et soutenus et qui ont été adoptés :

Récapitulatif des amendements adoptés en faveur de nos collectivités territoriales :

- Compensation par l’État du remboursement par les communes de moins de 3500 habitants, des frais de garde supportés par les élus municipaux à l’occasion des conseils municipaux.

- Compensation de l’obligation de souscription d’un contrat d’assurance visant à couvrir les coûts résultant de la mise en œuvre fonctionnelle des maires et des élus de communes de moins de 3500 habitants.

Pour chacune de ces compensations, je suis intervenu en séance afin d’obtenir cette même compensation pour toutes les communes, quelle que soit leur taille, mais sans succès…

- Doublement de la dotation « élu local » pour toutes les communes éligibles.

- Maintien de la dotation « élu local » aux communes fondatrices d’une commune nouvelle, jusqu’à la fin du mandat en cours, afin d’éviter que les élus des petites communes, qui font librement le choix de se regrouper, ne soient pas pénalisés dans l’exercice de leur mandat.

- Donner la possibilité aux communes et EPCI soumis au prélèvement au titre du Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources (FNGIR) d’obtenir, auprès de la direction départementale des finances publiques, une rectification juste et correspondant à la réalité économique et fiscale de leur prélèvement, afin de tenir compte de la diminution de leurs recettes de Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) et de Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) ; la perte qui en résulterait pour le FNGIR serait compensée par un prélèvement sur les recettes de l’État ; en application du point 2.1 de l'article 78 de la loi de finances pour 2010, les communes bénéficiaires de la réforme de la taxe professionnelle (c’est-à-dire les communes qui, après la réforme, soit à compter de l’année 2011, ont vu leurs ressources fiscales, excéder, de plus de 100 euros, le montant des ressources fiscales dont elles ont disposé en 2010), se sont vu imposer l’obligation  de verser l'intégralité de cette différence au FNGIR ; en outre, les montants de ces prélèvements ou reversements au titre du FNGIR ont été figés par l’article 40 de la loi de finances pour 2012 prévoyant ainsi qu’ « à compter de 2014, ces montants correspondent à ceux perçus ou versés en 2013 » ; or, les communes connaissent toutes, à des degrés divers, des évolutions de leurs ressources fiscales, qui, si elles s'effectuent à la baisse, suite notamment à la diminution ou la cessation d’activités d’entreprises, grèvent le budget communal.
(Cf les dispositions des lois de finances pour 2010 et 2012 relatives au FNGIR en PJ)

- Exclusion des Fonds Départementaux de Péréquation de la Taxe Professionnelle (FDPTP) des variables d’ajustement de la Dotation Globale de Fonctionnement ; les FDPTP sont alimentés par les dotations de l’Etat ; les fonds associés qui sont répartis par les conseils départementaux ont pour objectif d’instaurer une péréquation en faveur des communes et EPCI défavorisés. Or, les FDPTP sont intégrés depuis 2017 dans les variables d’ajustement et sont donc impactés chaque année par des minorations budgétaires ; en ce qu’il est contreproductif de diminuer le montant associé à ces fonds, dès lors qu’ils s’adressent aux collectivités locales les plus en difficulté, cet amendement vise à les sortir du périmètre des variables d'ajustement.


- Prorogation d’un an, soit jusqu’au 31 décembre 2021, des dispositifs fiscaux attachés au classement en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR), afin de préparer une réforme ZRR de manière plus sereine et prenant en compte les leviers identifiés dans le rapport d’information sénatorial du 9 octobre 2019 (2019-2020), « Sauver les zones de revitalisation rurale (ZRR), un enjeu pour 2020 ».

- Attribution d’une part de la fiscalité énergétique aux collectivités territoriales pour leur politique environnementale : une fraction du produit de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE), à hauteur de 10 €/habitant, pour les EPCI ayant adopté  un Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET); et une fraction de TICPE à hauteur de 5€/habitant pour les régions ayant adopté un Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) ou un Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE).

- Permettre aux collectivités qui feraient le choix de la location longue durée pour la rénovation de leur parc automobile de bénéficier du Fonds de Compensation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA) sur le loyer financier, c’est-à-dire sur la quote-part du loyer correspondant au financement de l’investissement.

La Commission Mixte Paritaire réunie le mercredi 11 décembre n’étant pas parvenue à trouver un accord, une nouvelle lecture du texte par l’Assemblée nationale va avoir lieu d’ici Noël et j’espère vivement qu’elle conservera les apports du Sénat.

Restant attentif à l’évolution de ce texte, je vous prie de croire, Madame le Maire, Monsieur le Maire, en l’assurance de mes très cordiales salutations.




André REICHARDT



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